FEU

Se chauffer pendant que le ragoût mijote

 

Alors que le chauffage au bois est aujourd’hui très présent dans les intérieurs contemporains, l’usage du bois pour la cuisson reste encore un domaine d’expérimentation peu fréquenté. C’est pourquoi, les étudiants de DN3 sont invités à concevoir un cuiseur à bois destiné à un espace domestique. L’objet doit permettre de cuire des aliments mais aussi de chauffer la pièce.

Cette cuisinière s’inspire des fours à pain : nous allumons le feu en son centre et poussons la braise lorsque nous souhaitons déposer un plat de cuisson dans le foyer. Sur le dessus se trouve un plan de travail isolé de la chaleur, une surface de cuisson, sur laquelle nous pouvons cuire des aliments de façon directe ou indirecte, et également des emplacements pour woks, récipients permettant un grand panel de possibilités.

Cette cuisinière a pour but premier de conscientiser ses utilisateurs à l’énergie utilisée pour subvenir à leurs besoins. L’idée est aussi de faire la part-belle à la flamme, sans pour autant la dévoiler.
Cet objet cherche à se démarquer dans l’espace dans lequel il est placé. Ses courbes et jeux d’ombres viennent donner de la singularité et de la subtilité à la cuisinière.

L’asymétrie présente au niveau de la dalle permet une chaleur variable. En fonction de la position de la casserole sur la plaque, elle permettra de réchauffer ou de cuire les aliments.

Cuisinière d’Émilie Heurtevin

Cette cuisinière à bois a pour but de permettre aux personnes habitant seules en appartement de pouvoir prendre du temps pour soi, d’essayer de ralentir et de prendre pause dans notre quotidien qui est de plus en plus rapide.

Cuiseur à bois pour un restaurant en extérieur avec préparation devant le client afin de mettre en valeur leur cuisine.

Sur la base d’une cheminée Focus, cette cuisinière s’adapte au design de la marque.

 

Roule ma poule

Conception d’un jouet low tech pour des enfants d’aujourd’hui

Ce projet vise à retrouver les gestes traditionnels des jeux d’enfants.

Destinés à des enfants d’âges différents, les jouets conçus par les étudiants de DNMADE première année ont tous pour principale caractéristique de ne pas utiliser de technologie sophistiquée. Pour cela, ils sont conçus dans des matériaux traditionnels.

Ils exigent des petits qu’ils renoncent le temps d’un jeu à leur écran pour s’exercer à des activités qui nécessitent de leur part, une certaine habileté manuelle ou gestuelle.

 

 

Il s’agit ici pour un tout petit de créer des animaux fantastiques par emboitement de modules en bois.

 

Pour finaliser ce projet, nous avons invité une jeune designeuse, Manon Alvès qui a suivi et donné des conseils pour chacun des jouets.

 

Par ailleurs, les DN 1 ont pu bénéficier de l’aide de leurs camarades de troisième année pour développer l’idée et la communiquer en modélisation 3D.

Ensemble, des maquettes de recherche ont été réalisées pour mettre au point les formes de l’objet final.

Ces jouets vont permettre de :

– créer des compagnons fantastiques,

– montrer son adresse,

– tirer et gagner !

 

– dévaler la pente,

– lancer et jouer avec son chien.

 

Le DNMADE Objet recrute en 2e année

La formation DNMADe mention Objet dispose de trois places vacantes en 2e année pour la future rentrée de septembre 2024.

Si vous êtes intéressé(e)s, vous pouvez adresser votre candidature motivée et votre portfolio à l’adresse mail de la formation :

scolarite.0230025c@ac-limoges.fr

Pour que votre candidature soit recevable, une 1re année de DNMADE doit avoir été a minima validée, ou tout autre niveau de Licence.

Au plaisir de vous lire et de vous retrouver,

l’équipe pédagogique

 

 

il n’y a que paille qui m’aille

Au XXIe siècle les hommes ont un défi à relever, créer une industrie capable d’utiliser des ressources renouvelables, de peu polluer et de mieux entretenir les écosystèmes.

Les produits du futurs seront donc investis d’une éthique nouvelle, plus de transparence dans les échanges, plus de coercition et d’intelligence au niveau local, un cycle de vie vertueux, etc.

Les matières de l’innovation de demain seront à l’image des hommes à naître, plus sobres, plus durables.

L’utilisation raisonnée des ressources naturelles associée aux savoir-faire high tech et traditionnels est potentiellement une voie d’avenir pour tous.

C’est par des explorations originales que chaque individu ou entreprise est dès aujourd’hui en passe de devenir pionnier de cette nouvelle économie.

Certains l’on compris il y a pourtant déjà plusieurs siècles désormais, la paille est un excellent isolant utilisé dans le domaine de la construction, et ses avantages sont nombreux. Matériau naturel, biodégradable, ne laissant aucun déchet, disponible localement et en abondance, il a fait ses preuves grâce à son excellente résistance au feu, ses qualités d’insonorisation et sa non toxicité. Il laisse également passer la vapeur d’eau et permet ainsi de prévenir la condensation et la moisissure…

La paille est une tige sèche issue de la culture des céréales. Encore aujourd’hui utilisée comme litière pour le bétail ou servant de paillis en agriculture, la paille est souvent considérée comme un déchet de fin de cycle de l’industrie agroalimentaire.

 

La paille est une matière première renouvelable qui offre, comme nous le prouvent des savoir-faire ancestraux, un vaste potentiel créatif. La tige d’un brin d‘herbe récoltée par l’homme peut, une fois transformée par le tressage, la vannerie, la marqueterie. . . ou les technologies les plus actuelles, revêtir de multiples formes et usages.

Le temps d’une semaine, en usant de leurs origines, de leurs savoir-faire et savoir-penser associés à leur discipline de spécialité, nos étudiants de 2e année de chaque parcours ont eu à questionner plus de 200kg de ce matériau, de le ré-inventer. De le considérer comme le point de départ du propos, comme le stimulus de tout un projet articulé autour d’une incitation qui leur a été imposée. Charge à eux de remettre ce matériau au début d‘un cycle de création et enfin de production.

Faire chanter le copeau

Ce projet de conception d’un élément mobile permettant de structurer un espace est issu d’un partenariat avec une entreprise de menuiserie située à Bessines-sur-Gartempes BT Menuiserie.

Des groupes issus de deux classes de troisième année de DNMADE espace et objet ont proposé des projets répondant à des besoins spécifiques pour renouveler les productions de cette entreprise qui veut agrandir son champ de création.

 

Après une phase de réflexion et de remise en question, des objets ont vu le jour.

 

 

 

 

… et des maquettes ont été réalisées …

… afin de valoriser  le bois à d’autres fins que comme source d’énergie ou de pâte à papier.

ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie…

 

À l’instar de la Green Économie, le vieillissement de la population est une véritable «lame de fond» qui va impacter tous les secteurs: loisirs, transport, alimentation, sécurité, santé, domicile, habitat collectif, assurance, assistance téléphonie, Internet, sport…etc. Tous ces marchés sont déjà en train de s’adapter ou de se décliner sur des segments liés au vieillissement de la population et au bien-vieillir.

Améliorer la qualité de vie des personnes âgées, garantir leur autonomie le plus longtemps possible ou même allonger leur espérance de vie : tels sont les principaux objectifs de la silver économie. La mobilité des seniors est un enjeu sociétal. elle est un enjeu primordial du bien-vieillir.: En effet permettre à une personne âgée de sortir en toute autonomie est essentiel. Cette activité lui permet d’avoir des relations sociales, de rester connectée avec le monde extérieur:

Rendre la ville « senior friendly », tel est l’un des défis liés au vieillissement de la population : trans­ ports, aménagements et mobilier urbain doivent s’adapter aux personnes de plus de 60 ans dont la mobilité peut être diminuée.

Pour éviter que certaines personnes renoncent à leur mobilité, pour leur permettre de rester actives dans leur environnement, il est demandé à nos étudiants de réfléchir à une gamme de mobilier urbain constituée d’au moins 3 pièces distinctes et à la destination des aînés. Plus qu’élaborés pour les seniors, ces dispositifs d’accompagnement à la mobilité seront pensés avec les seniors.

Pour les aider dans leur tâche, les étudiants ont pu bénéficier de l’expertise de l’association Autonom’lab dont la vocation est de répondre aux besoins de la personne âgée en créant les conditions favorables à l’émergence de bonnes pratiques et de l’entreprise solidaire d’utilité sociale, ReSanté-Vous qui s’est déplacée avec un kit de vieillissement mettant les étudiants dans la situation de la cible tant sur un plan locomoteur que sensitif.

 

 

Les étudiants ont du considérer l’acier, matériau durable et pérenne, comme l’un des matériaux constitutif principal de leur panel de propositions. Pour mieux appréhender les limites de mise en œuvre du matériau, ceux-ci ont également eu la chance de visiter les ateliers de chaudronnerie-métallerie de la société CTM87.

 

Faîtes du bruit !!!

 

Dans un monde où les occasions de relâcher le stress sont rares et où la routine du quotidien peut être aliénante, les festivals constituent une alternative extraordinaire. Ils offrent aux individus un cadre unique leur permettant de quitter leur vie ordinaire pour un court laps de temps et ainsi mettre de côté tous les soucis du quotidien. Dans cet espace-temps unique, chacun est libre de se comporter comme il l’entend, sans crainte d’être jugé.

C’est là le coté le plus éclatant des festivals, le plus enthousiasmant Malheureusement il en est un plus sombre. Les festivals peuvent également et pour les mêmes raisons évoquées plus haut, être synonyme d’excès ou de dérives, de perte de vigilance et de prises de risques inhabituels d’autant que la consommation abusive d’alcool ou de produits stupéfiants désinhibe et perturbe les comportements.

 

 

Jusque là simplement mis à la disposition de chaque festivalier qui faisait l’effort de se rendre sur le stand de l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie ), les éthylotests et autres préservatifs ne remplissaient pas leur rôle de sensibilisation. En effet, ne se servaient que ceux qui se considéraient comme de potentiels utilisateurs, les festivaliers prudents, lucides.

Si l’ANPAA salue le comportement de ces festivaliers, ce sont tous ceux qui ne se considèrent pas comme concernés que l’association cherche à viser principalement. Ceux que l’idée n’effleure que si elle leur est soufflée, ceux à qui la prudence doit être insuffler. Prévenir c’est risquer moins!

 

 

Pour ce faire, l’ANPAA décide de changer de stratégie et souhaite mettre à la disposition de chaque festivalier dès l’entrée sur site, un kit de sensibilisation comprenant : 2 éthylotests jetables, 2 préservatifs, 2 bouchons d’oreilles et un cendrier de poche.

 

C’est à nos jeunes designers accompagnés du designer Romain Cavroy, que l’association a fait appel pour concevoir un objet-contenant compatible avec le contexte si particulier des festivals. L’ANPAA leur a demandé, afin que ce kit ne devienne pas une ordure de plus encombrant ces larges espaces, de veiller à ce que chaque festivalier de la cible évoquée (de 17 à 22 ans ) éprouve l’envie de le conserver, de l’utiliser et non de s’en débarrasser au plus vite en le déconsidérant.

 

s’éclairer en Limousin, avec Élise Fouin

 

Le limousin, La Creuse, La Souterraine… Non mais c’est quoi ce trou ?

Le Limousin est comme toutes les régions de France, une région pas comme les autres. Une région qui possède un certain nombre de caractères identitaires qui lui sont propres comme les rapports particulier qu’elle entretient avec le monde rurale, à l’environnement, au poids de l’Histoire mais aussi à un certain enclavement voire parfois une tendance à l’autodénigrement.

Le Limousin, le pays des ploucs, des viocs, et des bovins en surnombre… Mais de nombreux artistes et intellectuels qui ont énormément voyagé par ailleurs, portent toujours sur le Limousin un regard flatteur. Du fait de son éloignement à toute frontière, maritime ou terrestre, le Limousin s’impose alors comme un conservatoire, un espace de mémoire. les auteurs, les artistes aiment les marges, les grèves … le Limousin c’est cette grève vers laquelle vont de si nombreux créateurs … le Limousin c’est l’anti Saint-Tropez.

La bouse ou la vie disait technikart, mais aussi une terre des métiers d’art recouvrant entre tradition, excellence et innovations des secteurs extrêmement divers représentés par les métiers de la céramique et des arts du feu plus généralement, de la pierre, du métal, du verre, du bois, du textile, du cuir, du papier…

Le Limousin, c’est le désert ! Mais c’est aussi cette impression d’être dans un grand parc anglais. Des chemins doux, quelques arbres, ces lignes de bocage puis vient la montagne et ces paysages plus sauvages. Des prairies qui font place à des tourbières, des landes à bruyères et à des forêts. Adossé au massif central, un grand bouclier, sorte de socle granitique, tellurique s’impose, le plateau de mille vaches. Pas de ruralité imaginaire où tout être vivant en dehors des villes ne peut être qu’une sorte d’extraterrestre arriéré mais une cohérence villageoise à l’échelle humaine où le travaille de l’homme est perceptible sans être inquiétant. Une nature omniprésente mais civilisée, puissante mais aux lignes douces, écrin, sanctuaire à l’opposé du stress des populations face à une actualité anxiogène.

 

La lumière façonne l’espace, compose des atmosphères, raconte des histoires. De la chandelle à l’OLED, en passant par les feux d’artifice, la lumière nous accompagne au quotidien et parfois échappe à ses contingences pour devenir œuvre. Le défi pour nos étudiants, apprentis designers a été de la façonner et de la modeler pour atteindre un équilibre harmonieux entre le caractère fonctionnel, c’est-à-dire la capacité de répondre de manière efficiente au besoin d’éclairage qu’ils ont déterminé, et le caractère émotionnel que l’éclairage et le luminaire génèrent. Ce dernier ayant une double dimension, celle à l’état de veille, celle à l’état de marche. Si la lumière est le langage, le luminaire est l’objet “parlant” qui instaure un dialogue émotionnel entre son environnement et l’homme qui y vit.

En s’appuyant sur l’expertise de la société New’Gen de Limoges, société spécialisée dans les solutions d’éclairage LED bénéficiant d’une réputation de qualité et de performance acquise à travers des réalisations diverses et accompagnés par La designer Élise Fouin, nos étudiants ont réfléchi à la conception d’un luminaire d’intérieur ou mixte, subtil et haut de gamme. Il s’agissait, pour eux, de penser un objet d’éclairage à la ligne résolument contemporaine. Objet séduisant, innovant. impertinent ou sage, irrévérent ou raisonnable, minimaliste ou spectaculaire qui interroge ses origines limousines, qui raconte cette région et qui, de façon métonymique témoigne d’un évident (ou non) ancrage local (historique, matériel, ethnologique, culturel, paysager…), de la singularité avec laquelle le designer curieux peut regarder et comprendre ce territoire.