il n’y a que paille qui m’aille

Au XXIe siècle les hommes ont un défi à relever, créer une industrie capable d’utiliser des ressources renouvelables, de peu polluer et de mieux entretenir les écosystèmes.

Les produits du futurs seront donc investis d’une éthique nouvelle, plus de transparence dans les échanges, plus de coercition et d’intelligence au niveau local, un cycle de vie vertueux, etc.

Les matières de l’innovation de demain seront à l’image des hommes à naître, plus sobres, plus durables.

L’utilisation raisonnée des ressources naturelles associée aux savoir-faire high tech et traditionnels est potentiellement une voie d’avenir pour tous.

C’est par des explorations originales que chaque individu ou entreprise est dès aujourd’hui en passe de devenir pionnier de cette nouvelle économie.

Certains l’on compris il y a pourtant déjà plusieurs siècles désormais, la paille est un excellent isolant utilisé dans le domaine de la construction, et ses avantages sont nombreux. Matériau naturel, biodégradable, ne laissant aucun déchet, disponible localement et en abondance, il a fait ses preuves grâce à son excellente résistance au feu, ses qualités d’insonorisation et sa non toxicité. Il laisse également passer la vapeur d’eau et permet ainsi de prévenir la condensation et la moisissure…

La paille est une tige sèche issue de la culture des céréales. Encore aujourd’hui utilisée comme litière pour le bétail ou servant de paillis en agriculture, la paille est souvent considérée comme un déchet de fin de cycle de l’industrie agroalimentaire.

 

La paille est une matière première renouvelable qui offre, comme nous le prouvent des savoir-faire ancestraux, un vaste potentiel créatif. La tige d’un brin d‘herbe récoltée par l’homme peut, une fois transformée par le tressage, la vannerie, la marqueterie. . . ou les technologies les plus actuelles, revêtir de multiples formes et usages.

Le temps d’une semaine, en usant de leurs origines, de leurs savoir-faire et savoir-penser associés à leur discipline de spécialité, nos étudiants de 2e année de chaque parcours ont eu à questionner plus de 200kg de ce matériau, de le ré-inventer. De le considérer comme le point de départ du propos, comme le stimulus de tout un projet articulé autour d’une incitation qui leur a été imposée. Charge à eux de remettre ce matériau au début d‘un cycle de création et enfin de production.