le jardin de Sâ

 

Projet né d’une collaboration entre étudiants de première année Design graphique et Design d’objet.

Il s’agit de la conception d’emballages pour des plantes médicinales et nutritives, cultivées par une association dans le village de Sâ au Burkina Faso.

 

Plusieurs plantes sont cultivées mais c’est essentiellement le moringa qui  est essentiel à l’alimentation des enfants dans ce village.

Les emballages ont pour premier but de rendre plus hygiénique le transport, la distribution et la vente des plantes séchées. Ils doivent être peu couteux à fabriquer et permettre une compréhension immédiate du contenu des paquets.

Les compétences de chacune des deux mentions, graphisme et objet, sont exploitées pour la réussite du projet.

 

Des tampons sont réalisés pour que des non professionnels puissent appliquer facilement les visuels sur les emballages.

 

D’autres portent leur choix sur une impression en sérigraphie.

 

Un soin particulier est apporté aux objets réalisés.

 

métamorphoses

Elle dit, et soudain sur la tête du prince s’élève un bois rameux, son cou s’allonge, ses oreilles se dressent en pointe, ses mains sont des pieds ; ses bras, des jambes effilées, et tout son corps se couvre d’une peau tachetée.

Voici comment Ovide décrit la métamorphose d’Actéon l’obligeant à fuir ses propres chiens devenus ses bourreaux.

Partant de ce récit, nous avons invité Tarja Tuupanen, créatrice de bijoux finlandaise, à accompagner les étudiants dans leur métamorphose créatrice pour un atelier de conception de bijoux sur le thème de la métamorphose.

Pendant cette semaine d’atelier, les échanges ont eu lieu en anglais créant une vraie complicité entre l’artiste intervenante et les étudiants, étonnés d’être aussi compétents.

Le résultat de ce workshop se décline par une série de pièces présentées ici.

 

 

Peut-on faire du design avec n’importe quoi? Oui, mais pas avec n’importe qui.

Une semaine de surcyclage, up’cycling week

La société Broussaud, basée au sud de Limoges, est spécialisée dans la fabrication de chaussettes haut de gamme depuis prés de 3 générations. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), la petite entreprise familiale qui emploie une trentaine de salariés met son incomparable savoir-faire au service des plus grandes marques, Jean-Paul Gaultier, Stella McCartney et des plus grands pieds comme ceux de Stromae par exemple, en concevant la chaussette comme un accessoire de mode. Alexandra Broussaud, Directrice ce la société est une personne dynamique et éclairée à l’affût d’influences de tout type et sensible à l’existence de sites et sources créatives à-même de pouvoir nourrir son appétit culturel. Ses lectures, ses conversations l’ont amené à découvrir notre existence, nos projets, nos valeurs et ce que l’on pourrait qualifier comme notre espèce ce lecture contemporaine de l’époque mais en Limousin. Est-ce parce quelle ne peut se résoudre à voir détruire ce quelle sait être un matériau si noble ? Est-ce par une foi aveugle en la création ? Est-ce un dernier recours ? Est-ce pour le défi de confier à nos étudiants un objet si incongru qu’il prête parfois à sourire ? Est-ce un peu tout à la fois ? À vrai dire il s’agit là de l’hypothèse que l’on privilégie.
La société Broussaud met à notre disposition plus de 2 m3 de chaussettes. Il a s’agit pour nos étudiants, dans des groupes de travail métissés car composés d’étudiants issus des différents domaines de spécialité de l’établissement (matériau textile, objet, espace et graphisme), en usant de leurs origines, de leurs savoir faire et savoir-penser associés à leur discipline de spécialité, de questionner ce matériau, de le ré-inventer. De le considérer comme le point de départ du propos, comme le stimulus de tout un projet articulé autour d’un usage qu’ils ont eu à déterminer. Remettre ce matériau au début d’un cycle de création et enfin de production. Production unique chez eux pour un matériau qui n’aura pas réussi a être parfait chez Broussaud.

La caresse du bronze

Le contact avec la fourrure d’un animal de compagnie a pour chacun de nous, un effet apaisant, rassurant et relaxant.

Il s’agissait, dans ce projet autour d’un matériau ancestral, d’exploiter les qualités tactiles d’une matière à la fois dure et caressante. Il en appelle à l’intelligence de la main qui, au delà du clic, de la graphie ou du dessin est capable de goût, de choix en faisant éventuellement évoluer la forme tout en considérant le résultat en bronze de l’objet obtenu après moulage.

Grâce à l’intervention de Nicolas Paul, sculpteur sur bronze, les étudiants de DNMADE Objet, première année se sont confrontés à cette matière et au procédé de fonte à la cire perdue.

 

Première étape : fabrication des pièces en cire

Plusieurs cires sont utilisées pour modeler et sculpter les différentes pièces.

 

Fabrication des arbres avec différentes pièces de cire

Dans le cas de pièces de petite taille, il est d’usage de créer des arbres réunissant plusieurs de ces pièces pour favoriser le moulage et ensuite le coulage du métal. Ces arbres sont donc composés de pièces en cire très différentes réunies entre elles par des cylindres de cire appelés jets de coulée. L’ensemble forme comme un arbre.

 

Moulage des arbres

Ces arbres constitués de différentes pièces de cire sont maintenant recouverts de plusieurs couches de pâte qui après séchage constitueront une coque réfractaire pouvant supporter une cuisson à 1300 degrés. La première couche est passée au pinceau. les couches successives vont être réalisées par trempage.

 

 

Décirage des moules

Dans l’étape suivante, la cire à l’intérieur des moules est fondue. Modèles en cire et jet de coulée sont fondus ensemble pour laisser la place à un vide à l’intérieur des coques.  Ce vide épouse la forme des pièces. C’est dans cette forme creuse que sera coulé le métal en fusion.

 

 

Cuisson des moules

Les moules/coques doivent être cuits pour pouvoir recevoir le métal en fusion. Un four à Raku est donc installé sur le site pour cuire les coques. Il s’agit ici d’un four à bois.

 

 

 

La coulée

Nous arrivons maintenant à l’étape la plus stupéfiante du projet : la fusion du métal et la coulée dans les moules. Le métal est porté à température dans un four cylindrique. Cet accessoire a été mis à notre disposition par Nicolas Paul. Il permet de porter, dans un creuset en graphite, le bronze à 1300 degrés. Il s’agit d’un four à gaz.

 

Mise à jour des pièces

Les pièces sont maintenant extraites de leur gangue grâce à différents outils : marteaux, brosses, burins …

 

Travail sur les pièces

Il convient maintenant de travailler les pièces pour permettre au métal d’acquérir son image définitive : mat, brillant, doré ou bronzé. Chaque détail va apparaitre sous la caresse des différents outils.

 

 

Quelques réalisations

Voici quelques œuvres réalisées par les étudiants.