Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !

 

À l’instar de la Green Economie, le vieillissement de la population est une véritable « lame de fond » qui va impacter tous les secteurs : loisirs, transport, alimentation, sécurité, santé, domicile, habitat collectif, assurance, assistance téléphonie, internet, sport…etc.

Si on a longtemps circonscrit le secteur de la silver économie aux solutions de maintien à domicile de nos aînés, les acteurs s’emparent désormais de tous les aspects du quotidien pour maintenir le plus possible l’autonomie des séniors : sorties, activité physique, lien social, etc. La mobilité des séniors est un enjeu sociétal, elle est un enjeu primordial du bien-vieillir. En effet, permettre à une personne âgée de sortir en toute autonomie est essentiel. Cette activité lui permet d’avoir des relations sociales, de rester connectée avec le monde extérieur.

Rendre la ville « senior friendly », tel est l’un des défis liés au vieillissement de la population : transports, aménagements et mobilier urbain doivent s’adapter aux personnes de plus de 60 ans dont la mobilité peut être diminuée.

À cette situation s’associe un autre phénomène non négligeable. Les villes sont devenues des espaces de circulation. Ou bien, on s’attarde aux terrasses des cafés, ou dans d’autres lieux où il est possible de consommer, ou bien on circule. En effet, Malgré la piétonisation heureuse pour notre cible et progressive des centres urbains poussée par les enjeux touristico-financiers.

Pour éviter que certaines personnes renoncent à leur mobilité, pour leur permettre de rester actives dans leur environnement, il a été demandé à nos étudiants de réfléchir à une gamme de mobilier urbain. Plus qu’élaborés pour les seniors, ces dispositifs d’accompagnement à la mobilité sont pensés avec les seniors. En effet, même si leur fonction sera de faciliter la mobilité urbaine des plus âgés, ceux-ci participent à la vie urbaine en général. Permettre un temps de pause, certes, mais aussi d’offrir un temps de contemplation sur une vue, une place, sur des gens qui passent. De s’accorder le temps de discuter, de rencontrer autour d’un jeu de pétanque par exemple, etc.

 

Pour ce projet les étudiants ont bénéficié de l’expertise de nombreux acteurs du domaine.

ReSanté-Vous

Entreprise solidaire d’utilité sociale, ReSanté-Vous, développe des programmes favorisant l’épanouissement, le bien-être et la santé des personnes âgées.

Autonom’lab

Créé en 2010, Autonom’Lab est un groupement d’intérêt public dont la vocation est de répondre aux besoins de la personne âgée en créant les conditions favorables à l’émergence de bonnes pratiques.

CTM87

Ateliers de chaudronnerie-métallerie.

 

 

 

le jardin de Sâ

 

Projet né d’une collaboration entre étudiants de première année Design graphique et Design d’objet.

Il s’agit de la conception d’emballages pour des plantes médicinales et nutritives, cultivées par une association dans le village de Sâ au Burkina Faso.

 

Plusieurs plantes sont cultivées mais c’est essentiellement le moringa qui  est essentiel à l’alimentation des enfants dans ce village.

Les emballages ont pour premier but de rendre plus hygiénique le transport, la distribution et la vente des plantes séchées. Ils doivent être peu couteux à fabriquer et permettre une compréhension immédiate du contenu des paquets.

Les compétences de chacune des deux mentions, graphisme et objet, sont exploitées pour la réussite du projet.

 

Des tampons sont réalisés pour que des non professionnels puissent appliquer facilement les visuels sur les emballages.

 

D’autres portent leur choix sur une impression en sérigraphie.

 

Un soin particulier est apporté aux objets réalisés.

 

métamorphoses

Elle dit, et soudain sur la tête du prince s’élève un bois rameux, son cou s’allonge, ses oreilles se dressent en pointe, ses mains sont des pieds ; ses bras, des jambes effilées, et tout son corps se couvre d’une peau tachetée.

Voici comment Ovide décrit la métamorphose d’Actéon l’obligeant à fuir ses propres chiens devenus ses bourreaux.

Partant de ce récit, nous avons invité Tarja Tuupanen, créatrice de bijoux finlandaise, à accompagner les étudiants dans leur métamorphose créatrice pour un atelier de conception de bijoux sur le thème de la métamorphose.

Pendant cette semaine d’atelier, les échanges ont eu lieu en anglais créant une vraie complicité entre l’artiste intervenante et les étudiants, étonnés d’être aussi compétents.

Le résultat de ce workshop se décline par une série de pièces présentées ici.

 

 

Faire chanter le copeau

Ce projet de conception d’un élément mobile permettant de structurer un espace est issu d’un partenariat avec une entreprise de menuiserie située à Bessines-sur-Gartempes BT Menuiserie.

Des groupes issus de deux classes de troisième année de DNMADE espace et objet ont proposé des projets répondant à des besoins spécifiques pour renouveler les productions de cette entreprise qui veut agrandir son champ de création.

 

Après une phase de réflexion et de remise en question, des objets ont vu le jour.

 

 

 

 

… et des maquettes ont été réalisées …

… afin de valoriser  le bois à d’autres fins que comme source d’énergie ou de pâte à papier.

Peut-on faire du design avec n’importe quoi? Oui, mais pas avec n’importe qui.

Une semaine de surcyclage, up’cycling week

La société Broussaud, basée au sud de Limoges, est spécialisée dans la fabrication de chaussettes haut de gamme depuis prés de 3 générations. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), la petite entreprise familiale qui emploie une trentaine de salariés met son incomparable savoir-faire au service des plus grandes marques, Jean-Paul Gaultier, Stella McCartney et des plus grands pieds comme ceux de Stromae par exemple, en concevant la chaussette comme un accessoire de mode. Alexandra Broussaud, Directrice ce la société est une personne dynamique et éclairée à l’affût d’influences de tout type et sensible à l’existence de sites et sources créatives à-même de pouvoir nourrir son appétit culturel. Ses lectures, ses conversations l’ont amené à découvrir notre existence, nos projets, nos valeurs et ce que l’on pourrait qualifier comme notre espèce ce lecture contemporaine de l’époque mais en Limousin. Est-ce parce quelle ne peut se résoudre à voir détruire ce quelle sait être un matériau si noble ? Est-ce par une foi aveugle en la création ? Est-ce un dernier recours ? Est-ce pour le défi de confier à nos étudiants un objet si incongru qu’il prête parfois à sourire ? Est-ce un peu tout à la fois ? À vrai dire il s’agit là de l’hypothèse que l’on privilégie.
La société Broussaud met à notre disposition plus de 2 m3 de chaussettes. Il a s’agit pour nos étudiants, dans des groupes de travail métissés car composés d’étudiants issus des différents domaines de spécialité de l’établissement (matériau textile, objet, espace et graphisme), en usant de leurs origines, de leurs savoir faire et savoir-penser associés à leur discipline de spécialité, de questionner ce matériau, de le ré-inventer. De le considérer comme le point de départ du propos, comme le stimulus de tout un projet articulé autour d’un usage qu’ils ont eu à déterminer. Remettre ce matériau au début d’un cycle de création et enfin de production. Production unique chez eux pour un matériau qui n’aura pas réussi a être parfait chez Broussaud.

l’humain dans l’urbain

Les DNMADE Objet première année participent en 2019 au projet Trois écoles.

Petit rappel : ce projet rassemble trois établissements d’enseignement autour du matériau céramique. L’école d’ingénieurs de Limoges (ENSIL-ENSCI), le lycée du Mas Jambost de Limoges et le lycée Raymond Loewy de La Souterraine.

Autour de ce matériau, trois méthodes de travail se réunissent pour proposer des pièces originales et singulières, conçues et réalisées par des groupe mixtes regroupant au moins un étudiant de chaque établissement.

Le projet 2019-2020 est piloté par Boris Cappe, plasticien céramiste. Il questionne la présence de l’humain dans l’urbain.

Le plasticien Boris Cappe aide un élève à réaliser sa maquette.

Une première semaine de workshop a permis de trouver des idées pour répondre à la demande. Les étudiants ont travaillé en groupes et ont proposé trois solutions dont une seule a été validée. C’est celle-ci qui sera mise au point en deuxième semaine.

 

Durant la deuxième semaine d’atelier, chaque groupe d’étudiants développe l’idée retenue pour répondre au mieux à la sollicitation. Tout le monde participe. il s’agit de proposer à la fin de la semaine un dossier avec plans techniques et maquettes de principe. Cet atelier se déroule pendant une semaine dans les locaux du Mas Jambots. A chaque étape du projet, la forme de la proposition évolue sous les conseils de Boris.

 

Cette semaine de mise au point du concept s’est déroulée dans l’effervescence. Tout en se construisant, les maquettes ont fait grandement évoluer les projets. Chaque intervenant ajoutant son point de vue et ses savoir-faire.

Suite au prochain numéro…